Ca se passe ailleurs maintenant...

Pour savoir où, faut laisser un commentaire ;) et je vous donnerai la clé

Les miracles, ça existe ?

Est-ce qu'il y a Quelqu'un ou Quelque chose là-haut qui a vu que bon, là, ça suffisait peut-être et qu'il était temps d'arrêter ? Que j'en avais assez pris sur la tête ? Un Ciel qui a décidé, en voyant combien j'avais essayé sans relâche de m'aider moi-même, de me donner un coup de pouce juste quand j'allais lâcher la barre ?

Un souffle de vent léger dans le dos, au moment où je rendais les armes et où j'allais basculer dans le vide ?

On dirait que oui... En tout cas pour le moment, on dirait que oui.

Et, presque, je n'ose y croire. Comme si j'attendais la prochaine vague. Sauf que celle-là sera la dernière : si ça recommence, je jette l'éponge. Je ne peux plus, c'est tout.
(z'inquiétez pas, hein, je ne parle pas de suicide)

Comme Ninou me demande gentiment de mes nouvelles et que je pensais récemment à revenir faire un 'tit tour par ici, en voici...

Toujours tangeante, toujours tanguante.
J'ai un peu continué à maigrir (moins 12 maintenant) mais le "régime-soucis" parait terminé. Enfin le manque d'appétit et les nausées incontrôlables ont cessé en tout cas. Mes cheveux sont un peu plus gris également, il parait qu'il faudrait que je les teigne, il parait que ça me vieillit. Mais non, je ne le ferai pas : ils sont le signe visible de ce qui s'est passé. Pas question que je les cache, ils font partie de moi, de mon histoire. Au même titre que ce qui s'est passé.

Le tremblement de terre qui a dévasté ma vie (et par ricochet celle de mes CFs, les pauvres) semble s'être éloigné mais il a encore quelques répliques de magnitude relativement importante.

J'ai eu des moments de haine pure d'une intensité palpable. C'est un sentiment que je n'avais jamais ressenti à ce degré-là, que je n'avais jamais ressenti tout court en fait.
J'ai encore des moments d'incompréhension.
Des moments de sidération.
Des moments de déni.
Mais aussi des moments d'espoir (on ne se refait pas...)

Et je suis toujours vivante. Peut-être même plus forte...
(enfin non pas encore plus forte. Dans quelques mois, quand ce sera maturé/fini, je serai plus forte)

Je m'étais dit que j'allais revenir au moins souhaiter de bonnes fêtes de fin d'années aux quelques personnes qui passent encore par ici, même si moi, j'ai déserté.

Alors voilà : Bonnes fêtes de fin d'année !!

Le coeur y est même si la vie n'est pas toujours facile.

Et puis après tout, on peut toujours tirer du positif de toutes les situations n'est-ce pas ?
Par exemple le résultat du "régime-soucis" :

10 kilos que je n'ai même pas vu s'envoler.
(et si on regarde bien, y a aussi plus de mèches blanches...)

Egoïstement, je vais me souhaiter une meilleure année que celle qui s'achève.
(t'fassons, ça pourra difficilement être pire)

Le coeur, c'est en haut à gauche
Je crois
La tête on pense avec elle
C'est ça
Les pieds eux sont tout en bas
Je crois

Quand on ne sent plus rien
Quand juste on se souvient
Du coup de poing que l'on reçoit
A l'inverse du côté droit...

Sandrine Kiberlain

Si je ne savais pas que CM n'y connait rien en botanique, je me poserais des questions quant au fait que j'ai reçu de sa part deux magnifiques chrysanthèmes hier pour nos 13 ans de mariage...

Me suis-je diluée dans le fait d'être (principalement) au foyer depuis quatre cinq ans ?

J'ai lu le bouquin quand il est sorti, au début de l'été. Je ne sais pas pourquoi (ahem) mais je me suis sentie particulièrement concernée quand j'ai lu la 4e de couv :

Est-ce bien vous, l'ex-étudiante féministe, diplômée, affranchie, libérée, travailleuse, ayant eu des amants à la pelle ? Est-ce bien vous, derrière ces fourneaux ? Est-ce bien vous qui avez laissé tomber votre job pour élever Kevin et Nina ? Est-ce bien vous qu'on embrasse sur la joue avec un distrait " bonjour chérie " ? Maintenant que vous êtes à mi-temps, à temps partiel, à pas de temps du tout, est-ce bien vous qui assumez l'intendance d'un mari occupé et d'enfants paresseux ? Est-ce bien vous à " l'heure des mamans ", est-ce bien vous la première à la sortie de la crèche, est-ce bien vous la " mère accompagnatrice " pour la sortie à Vaux-le-Vicomte ? Ô lectrices de Simone de Beauvoir, comment en êtes-vous arrivées là ? Peu importe si vous ne le savez plus ; ce qui est important, c'est que ce livre va enfin vous aider à vous en sortir.

Et j'ai fait récemment le test proposé par le site de ELLE (que je ne lis jamais en raison de son snob parisianisme, entre autres) à l'occasion de la parution du livre et le résultat est ma foi... assez juste.

Vous êtes néo-bobonne... Et fière de l'être ?
Vous êtes le prototype même de la Nouvelle Féministe au Foyer telle que décrite par Anne Larue. En dépit de toutes les études qui affirment que les enfants dont les mères travaillent réussissent mieux à l’école, sont plus altruistes et bien moins tyranniques, vous dites avoir « choisi » de mettre votre carrière en sourdine pour élever votre couvée. Mais avez-vous vraiment choisi en toute connaissance de cause ? Cinq, dix ou quinze ans plus tard, en êtes-vous récompensée ? Votre mari, vos enfants sont sûrement épanouis, mais où êtes-vous passée, vous ? Si, aujourd’hui, vous déprimez légèrement, sachez que vous trouverez des solutions dans « La femme est-elle soluble dans l’eau de vaisselle ? », notamment aux chapitres 8 (« Je deviens une sorcière domestique ») et 9 (« J’élève mon propre projet »). Et puis, rigoler un bon coup, ça peut pas faire de mal.

Le problème est que je suis dans une autre phase maintenant que celle "d'avoir «choisi» de mettre [ma] carrière en sourdine pour élever [ma] couvée". Je suis dans la fameuse phase "cinq ans plus tard".
Et non, en toute honnêteté, non, je ne peux pas dire qu'au quotidien, je m'en sente récompensée.

Certes, j'ai profité de mes enfants ces cinq dernières années (à moins que ce ne soit eux qui aient profité de moi : effectivement, avoir maman à la maison, c'est très épanouissant). Nous avons passé du bon temps ensemble.
Il est écrit dans tous les bouquins déculpabilisateurs à destination des mères qui travaillent que ce qui compte n'est pas la quantité du temps qu'on passe avec ses enfants, mais la qualité... Mouais, bon. N'empêche que je suis convaincue qu'une quantité de moments de qualité, c'est mieux et c'est précieux, et je suis heureuse de l'avoir fait. Mais oui, je dois bien en convenir, je ne m'épanouis plus autant dans le fait d'être à la maison.

Et vu les événements survenus dans ma vie récemment, ce serait peut-être pas mal, voire rigoureusement indispensable, que je retourne au salariat.
Ouimézoù ? Ouimécomment ?
Les choses n'ont pas tellement changé depuis que j'en ai parlé l'année dernière.

Et quand j'ai mis "ma carrière en sourdine" comme ils disent, je n'avais pas prévu que je me retrouverais coincée le jour où j'envisagerais, ma couvée ayant grandi et les choses de la vie évoluant, de retourner dans la jungle sur le marché du travail. Et s'il se passait une catastrophe (on ne sait jamais...), je ne sais pas ce que je deviendrais.
Et ça, ça m'empêche de dormir la nuit.

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... et voir trente heures de travail disparaître en un quart de seconde.

Vérole

Dans la série Travaux d'été : autre gros chantier effectué cet été : le chambardement la réorganisation des chambres des CFs.
Dans notre MaisonSucrée, il y a deux chambres pour trois enfants. Quand on est arrivés ici, CF3 qui avait tout juste deuz'ans a été installé dans une chambre juste à lui, pour des raisons pratico-pratiques : il était le seul à ne pas être scolarisé et à pouvoir dormir plus tard le matin. Le seul aussi qui nous rejoignait encore régulièrement la nuit pour pratiquer le co-dodo. Il était dont plus simple pour tout le monde de faire en sorte qu'il ne réveille pas son frère et sa soeur en dormant dans la même chambre qu'eux.

Après quelques mois, j'ai senti qu'il fallait que les choses changent, il en allait de ma santé mentale.
Comme j'en avais un peu parlé ici : le fait de contempler ce spectacle dans les deux chambres tous les soirs, quelle qu'ait été la quantité de rangement faite (par moi) dans la journée était trop éprouvant pour mes nerfs.
Donc un jour, j'ai proposé d'un ton enthousiaste  à mes CFs :
- Et si on faisait un dortoir et une salle de jeux ? Ce serait-y pas génial ?
- Oh oui ! Oh oui ! Faisons le !
Et c'est comme ça que j'ai sauvé mes nerfs maternels malmenés.

Mais bon, là, le collège approchant pour CF1 et vu son âge et ses futurs horaires, il devenait important qu'il ait sa propre chambre.

Dont acte.
Cogitations intenses dès juin pour savoir où on allait l'installer, la répartition des meubles, comment serait réparti le contenu de la salle de jeux (et le tri sauvage qui allait s'imposer).
Dans ma logique de décroissance, je suis assez contente (et ma carte bleue aussi) de voir qu'il n'a été nécessaire d'acheter qu'une simple armoire-étagère pour les vêtements de CF1. Pour la chambre de CF2 et CF3 en revanche, les tiroirs en plastique ayant fait leur temps et étant en majorité cassés, je suis allée chercher des caisses et rangements chez le Géant Suédois (là, ma carte bleue est devenue verte mais bon, foskifo des fois).

Et voilà le résultat chez CF1 : une vraie chambre d'ado, il m'a même demandé s'il pouvait avoir le canapé-lit du bureau pour "recevoir [ses] copains dans [sa] chambre".
Point positif, sa batterie n'est désormais plus sur le palier, ce qui présente l'avantage de ne plus bloquer l'accès à mes bouquins et par ailleurs, dans sa chambre, on l'entend moins quand il joue.
Il est super content du résultat ! (c'était le but, un peu quand même, hein)

On peut également constater que CF1 met aussi des posters... au plafond !

Ne reste plus que l'étagère noire (identique à celle de Phoebe) côté mur d'entrée qu'il faut encore que je trie...

Question subsidiaire : Combien d'objets estampillés y a-t-il dans cette chambre ? ;oD

En raison de leur ressemblance frappante avec l'espèce trotte-menu et du fait qu'il y en avait un nettement plus gros que l'autre, CM avait surnommé les petits chatons Minus et Cortex.

A la grande indignation de nos CFs qui trouvent que c'est une grave insulte :oD

Je me suis demandé un moment si Sorcha n'avait pas été fécondée à deux dates différentes. Sur les 5 chatons qu'elle a mis bas, trois étaient morts-nés dont un nettement "pas fini". Et les deux chatons vivants présentaient une grosse différence de taille et de développement : "Cortex" a ouvert les yeux 48 heures avant "Minus" par exemple. J'avais l'impression que "Minus" était préma.

Hier matin, j'ai trouvé "Minus" mort dans le panier et cela m'a surprise car bien que moins tonique et actif que son frère, il tétait vigoureusement et sa mère s'en occupait beaucoup.

Les enfants ont été un peu tristes mais ils ont finalement conclu que c'était comme ça, c'était la vie. CF1 (toujours pragmatique) a fait remarquer que ça faisait une famille d'accueil de moins à trouver. Et CF2 a dit qu'elle préférait que ça se soit passé comme ça plutôt qu'on les ai tués exprès à la naissance.

Reste donc Flocon (oui, parce que "Cortex" quand même, c'était un peu ridicule, surtout maintenant que "Minus" n'est plus là) baptisé ainsi provisoirement par les enfants en attendant que ses prochains maitres lui donnent son nom définitif...

[cliquable]

... et que je trouve absolument craquant !