Ralentir

J'ai posté le message "Mangez des pommes..." sur un forum où j'ai des amies. J'ai été touchée par leurs réponses, et surtout par le fait qu'en moins d'une heure - et pourtant, il était tard- elles sont montées au créneau pour m'épauler, me rassurer, me réconforter, me dire que non je n'étais pas une mère incompétente, que oui, chez elles, c'était pareil.

Il faut que je ralentisse la course folle qu'est devenue ma vie !

Je connais ça, cet état dans lequel je me débats depuis des mois. Surmenage.
Je connais ça, ce que je ressentais hier, et que je vais sans doute encore ressentir. Burn out.

Ce n'est pas la première fois. C'est la troisième. Tous les 3 ans, comme c'est étrange...
La dernière fois, c'est mon corps qui a parlé et non mon moral. C'aurait pu être pire qu'une dépression, j'aurais pu en mourir.
Grâces soient rendues au Pr Frileux et à ses collègues oncologues.

Je suis au bord du Burn Out. J'en suis consciente, de plus en plus, surtout depuis le week-end passé à Toulouse. Je me sais épuisée, depuis des mois. Des mois que je me vois courir dans une pente, sachant que je ne peux qu'accélérer, sinon ce sera la chute.

J'en ai parlé à plusieurs personnes. Deux m'ont dit quelque chose d'intéressant : la première qu'elle avait le même sentiment mais qu'elle, elle se voyait tournant sans fin dans un rond-point, ne sachant quelle sortie prendre. La seconde m'a dit :
"Tu sais ce qu'on leur dit, à nos enfants, au ski? "Quand tu vois que ça va trop vite et que tu ne maîtrises plus, tu dois te laisser tomber pour t'arrêter. Ça fera peut-être un petit peu mal sur le coup, mais ce sera beaucoup moins dangereux que si tu dévales toute la pente."
A bon entendeur..."

Elle a raison. Il faut que je trouve un moyen de me laisser tomber en douceur, pour ne pas me faire mal et arrêter cette course folle.

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Quand même, je ne suis pas si incompétente que ça comme mère.
Hier, j'avais une grosse flemme de préparer le déjeuner du midi. Donc je suis arrivée à l'école avec un pique nique et on est allés au bord de l'étang.
Il faisait beau, un peu frais parce qu'il y avait du vent.
Les CFs étaient super contents de cette rupture dans la routine quotidienne.
CF3 surtout, qui réclamait d'aller au bord de l'eau chaque fois qu'on passait devant. Et qui pleurait quand je disais non. J'avais fini par lui promettre que nous irions quand il ferait beau.
Hier, il a convenu avec moi qu'il fallait aussi attendre qu'il fasse chaud pour y retourner.

Une bonne chose de faite
Mais quelle chose en fait ?
Le pique-nique ou le fait que je l'ai convaincu qu'il fallait attendre avant de retourner au bord de l'eau ?
Les deux mon capitaine !